Arthrose acromio-claviculaire – symptômes, diagnostic et traitement

L’arthrose acromio-claviculaire (AC) est l’arthrose de l’épaule la plus fréquente et bien souvent la cause des douleurs sur le haut de l’épaule. L’articulation AC est une petite articulation située entre la clavicule et l’extrémité de l’omoplate (aussi appelé acromion).

Symptômes de l’arthrose acromio-claviculaire

Les symptômes de l’arthrose acromio-claviculaire sont des douleurs sur le haut de l’épaule qui s’étendent jusqu’au cou et des raideurs dans l’épaule. La douleur s’aggrave souvent avec le temps mais aussi avec certains mouvements. Il peut devenir difficile de faire des activités qui impliquent de soulever ou de lever le bras au-dessus du corps. Par exemple : s’habiller, se brosser les cheveux ou attacher sa ceinture. 

Les autres symptômes possibles :

  • Douleur la nuit et difficultés à dormir
  • Gonflement 
  • Bruits de claquement ou de craquements dans l’épaule
  • Mobilité de l’épaule réduite

Si vous ressentez l’un de ces symptômes, consultez votre médecin pour obtenir le bon diagnostic.

Les différents facteurs de risque

Plusieurs facteurs peuvent expliquer le développement de l’arthrose acromio-claviculaire. Il n’y a pas une cause unique. Toutefois, le travail manuel est l’un des principaux facteurs de développement de l’arthrose dans l’articulation AC. Les métiers qui impliquent de porter des charges lourdes peuvent abîmer l’épaule avec le temps. 

Le port de charges lourdes et les sports à fort impact peuvent être à l’origine d’un traumatisme au niveau de l’épaule. Par exemple : une fracture de la clavicule, une luxation de l’épaule ou une lésion des ligaments. Cela augmente les risques de développer une arthrose acromio-claviculaire. Les autres facteurs de risque sont l’âge, le genre (prévalence plus forte chez les femmes) et l’obésité.

Diagnostic de l’arthrose acromio-claviculaire

On a tendance à diagnostiquer l’arthrose avec une radiographie. On pense encore à tort que cette méthode est indispensable pour établir un diagnostic. Pourtant, selon l’Organisation Mondiale de la Santé et les recherches internationales récentes, un médecin doit poser un diagnostic d’arthrose en évaluant les antécédents médicaux du patient, sa capacité articulaire et son niveau de douleur.

Le professionnel de santé va également prendre en compte l’ensemble des facteurs de risque de l’arthrose au moment de poser son diagnostic.

Une douleur dans l’épaule peut venir d’une arthrose de l’articulation glénohumérale ou d’autres pathologies. On parle notamment du syndrome du conflit sous-acromial, de la bursite, de l’épaule gelée ou encore du syndrome de la coiffe des rotateurs. On néglige donc parfois l’arthrose acromio-claviculaire. Si vous ressentez de la douleur, une raideur sur le dessus de l’épaule ou une douleur dans l’épaule qui irradie jusqu’à votre cou, le mieux est de commencer par consulter votre médecin généraliste ou un kinésithérapeute pour recevoir le bon diagnostic. 

Un examen par IRM est parfois nécessaire pour exclure d’autres pathologies de l’épaule.

Traitement de l’arthrose et de la douleur à l’épaule

Le traitement de première intention, à la fois pour l’arthrose acromio-claviculaire et pour d’autres types de douleur à l’épaule, doit comprendre une éducation thérapeutique du patient combinée à des exercices personnalisés ciblant l’épaule. Ces exercices doivent être supervisés par un kinésithérapeute, en cabinet ou en télésoin. L’inactivité physique tend à aggraver les symptômes. Ces exercices ciblant l’épaule doivent être constamment adaptés à la douleur et aux capacités physiques du patient. En plus de ce traitement de première intention, si la douleur est trop forte, on peut utiliser des analgésiques sans ordonnance sur de courtes périodes de temps. Vous devez toujours consulter votre médecin avant de prendre ce type de médicaments afin d’éviter les effets secondaires et les interactions médicamenteuses.

Autres méthodes de traitement

Si le traitement de première intention ne permet pas de soulager les symptômes, d’autres traitements peuvent être proposés, en plus des exercices personnalisés. 

Les injections de cortisone peuvent parfois être utilisées en  complément dans les cas d’arthrose acromio-claviculaire les plus sévères. Ces injections ne permettent que de soulager la douleur sur une courte durée. Elles doivent être administrées par un orthopédiste, un rhumatologue ou un médecin formé à cette pratique. Les injections de cortisone doivent être utilisées avec précautions. On y a recours quand l’exercice physique n’a pas permis de soulager les symptômes. Un excès d’injection risque en effet d’endommager plus encore l’articulation.

Dans de rares cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Si la chirurgie est efficace pour de nombreux patients, elle n’est jamais sans risque. Toute opération, mineure ou majeure, présente un risque d’infection ou d’échec . L’intervention chirurgicale la plus courante pour l’arthrose acromio-claviculaire est l’excision de la clavicule distale, intervention qui consiste à retirer une partie de la clavicule.