Arthrose de l’épaule – symptômes, diagnostic et traitements

L’arthrose de l’épaule est relativement fréquente, en particulier chez les personnes âgées de plus de 65 ans. On estime que l’arthrose de l’épaule explique environ 5 à 17% des douleurs à l’épaule. Les symptômes les plus courants sont une douleur à l’épaule et une raideur. Si vous ressentez l’un de ces symptômes, le mieux est de prendre rapidement rendez-vous avec un kinésithérapeute ou votre médecin généraliste.

Les deux articulations de l’épaule

L’épaule comprend trois os qui forment deux articulations distinctes : l’articulation gléno-humérale et l’articulation acromio-claviculaire (AC). L’arthrose est plus courante dans l’articulation AC, située entre la clavicule et la pointe de l’omoplate. L’articulation gléno-humérale est elle localisée entre l’humérus (l’os qui s’étend de l’épaule au coude) et l’omoplate.

On parle le plus souvent d’omarthrose pour l’arthrose de l’articulation gléno-humérale et d’arthrose acromio-claviculaire pour l’arthrose de l’articulation AC.

Symptômes de l’arthrose de l’épaule

Les symptômes les plus communs de l’arthrose de l’épaule sont une douleur dans l’épaule et une sensation de raideur. Il peut donc devenir difficile de pratiquer des activités du quotidien comme lever les bras, s’habiller, se doucher ou brosser ses cheveux. 

Les symptômes les plus courants de l’arthrose de l’épaule :

  • Douleur dans l’épaule en levant le bras
  • Douleur dans l’épaule la nuit
  • Sensibilité
  • Raideur après un mouvement
  • Amplitude de mouvement limitée 
  • Bruits de claquement ou de craquement dans l’épaule

Le type de douleur ressentie dans l’épaule dépend de l’articulation touchée. Quand c’est l’articulation AC, la douleur a tendance à être localisée sur le haut de l’épaule. Par contre, si l’articulation gléno-humérale est touchée, la douleur sera plutôt ressentie à l’arrière de l’épaule. 

Si vous ressentez l’un de ces symptômes, le mieux est de prendre rapidement rendez-vous avec votre médecin généraliste.

Différents facteurs de risque entrent en jeu

Il n’y a pas une cause unique au développement de l’arthrose. Différents facteurs de risques peuvent contribuer au développement de cette maladie articulaire. L’un des principaux facteurs de risque pour l’arthrose de l’épaule est l’âge. D’autres facteurs de risque peuvent inclurent le travail manuel, les blessures à l’épaule, le genre (prévalence plus élevée chez les femmes) et l’obésité.

Diagnostic de l’arthrose de l’épaule

On confond parfois l’arthrose de l’épaule avec d’autres pathologies qui causent une douleur à l’épaule : le conflit sous-acromial, la bursite, la capsulite rétractile ou encore la tendinite de la coiffe des rotateurs. Les symptômes de l’arthrose de l’épaule sont semblables à ceux d’autres pathologies. Il est donc très important de recevoir le bon diagnostic pour traiter la douleur. 

On a tendance à diagnostiquer l’arthrose avec une radiographie. On pense encore à tort que cette méthode est indispensable pour établir un diagnostic. Pourtant, selon l’Organisation Mondiale de la Santé et les recherches internationales récentes, un médecin doit diagnostiquer l’arthrose en évaluant les antécédents médicaux du patient, sa capacité articulaire et son niveau de douleur. 
Le professionnel de santé va également prendre en compte l’ensemble des facteurs de risque de l’arthrose et les garder à l’esprit au moment de poser son diagnostic. Si vous ressentez des douleurs ou des raideurs dans l’épaule et que vous pensez avoir de l’arthrose, prenez rendez-vous avec votre médecin afin de recevoir le bon diagnostic.

Un examen par IRM est parfois nécessaire pour exclure d’autres pathologies de l’épaule.

Traiter l’arthrose et la douleur à l’épaule

Le traitement de première intention pour les deux types d’arthrose de l’épaule, ainsi que pour traiter les douleurs à l’épaule de façon plus générale, doit comprendre une éducation thérapeutique du patient combinée à des exercices personnalisés ciblant l’épaule. Ces exercices doivent être supervisés par un kinésithérapeute, en cabinet ou en télésoin. Ces exercices de l’épaule doivent être constamment adaptés à la douleur et aux capacités physiques du patient. 

En plus de ce traitement de première intention, si la douleur est trop forte, on peut utiliser des analgésiques sans ordonnance sur de courtes périodes de temps. Vous devez toujours consulter votre médecin avant de prendre ce type de médicaments afin d’éviter les effets secondaires et les interactions médicamenteuses.

Autres méthodes de traitement

Si le traitement de première intention ne suffit pas à soulager les symptômes causés par l’arthrose, le patient peut se voir proposer d’autres traitements complémentaires à l’exercice physique. Le recours aux injections de cortisone est possible en complément dans les cas d’arthrose de l’épaule les plus sévères. Toutefois, ces injections ne servent qu’à limiter la douleur à court terme et doivent être réalisées par un orthopédiste, un rhumatologue, un radiologue ou un médecin de médecine physique et de réadaptation. Il faut avoir recours aux injections de cortisone avec précaution et seulement quand l’exercice physique n’a pas permis de soulager les symptômes, car un excès d’injection risque d’endommager plus encore l’articulation. 

Dans de rares cas, une intervention chirurgicale est nécessaire. Si la chirurgie peut s’avérer efficace pour de nombreux patients, elle n’est jamais sans risque. Toute opération chirurgicale comporte un risque d’infection, d’échec… 

L’opération la plus fréquemment pratiquée pour l’arthrose de l’articulation gléno-humérale est l’arthroplastie (chirurgie de remplacement de l’articulation). Pour l’arthrose de l’articulation AC, c’est l’excision claviculaire distale, intervention qui consiste à enlever une partie de la clavicule.