Arthrose du genou – symptômes, diagnostic et traitements

L’arthrose du genou, aussi appelée gonarthrose, touche l’ensemble de l’articulation du genou (cartilage, ménisque, ligaments, os et muscles). Cela provoque des douleurs et des raideurs articulaires. Le genou est une articulation portante. On va donc souvent ressentir des douleurs et raideurs quand une pression est exercée sur le genou. 

Si vous ressentez des symptômes d’arthrose dans votre genou, vous devez d’abord travailler à renforcer les muscles autour de l’articulation afin d’améliorer votre capacité physique et de réduire la douleur. S’entraîner avec des exercices personnalisés fournis par un kinésithérapeute, en cabinet ou en télésoin, est un bon moyen de renforcer vos muscles et de soulager vos symptômes liés à l’arthrose.

Symptômes de l’arthrose du genou

Les symptômes les plus courants de l’arthrose du genou sont la douleur et la raideur. Des mouvements comme marcher, se tenir debout ou se lever peuvent devenir difficiles ou douloureux. 

Les symptômes les plus communs de l’arthrose du genou :

  • Une douleur localisée dans le genou, en général pendant ou après la mise en charge du genou
  • Une raideur dans le genou
  • Un gonflement de l’articulation
  • Des difficultés à marcher 

Si vous ressentez l’un de ces symptômes, vous devez rapidement prendre rendez-vous avec votre médecin généraliste.

Différents facteurs de risque entrent en jeu

Il n’y a pas une cause unique au développement de l’arthrose. Certains facteurs de risque peuvent contribuer au développement de cette maladie articulaire. 

On peut agir sur certains facteurs, notamment :

  • L’activité professionnelle
  • Une blessure au niveau de l’articulation
  • Le surpoids

D’autres facteurs de risque ne sont pas modifiables : le sexe féminin, l’âge, ou encore le facteur héréditaire. 

L’arthrose du genou est souvent causée par un excès de pression sur l’articulation. Cette surcharge de l’articulation peut venir d’un surpoids, de muscles trop affaiblis ou d’un métier qui demande beaucoup d’efforts physiques. 

Certains troubles congénitaux comme la dysplasie (malformation) de rotule peuvent causer une arthrose du genou. La recherche montre aussi que les blessures au genou comme les lésions du ménisque et des ligaments peuvent être des facteurs de risque.

Diagnostiquer l’arthrose du genou

On diagnostique souvent l’arthrose avec une radiographie. On pense encore à tort, aujourd’hui, que cette méthode est indispensable pour établir un diagnostic. Pourtant, selon l’Organisation Mondiale de la Santé et les recherches internationales récentes, l’arthrose doit être diagnostiquée par un médecin en évaluant les antécédents médicaux du patient, sa capacité physique et son niveau de douleur. 

Le professionnel de santé va également prendre en compte l’ensemble des facteurs de risque de l’arthrose. Il les gardera à l’esprit au moment de poser son diagnostic. Si vous ressentez des douleurs ou des raideurs dans le genou et que vous pensez avoir de l’arthrose, le mieux est de commencer par prendre rendez-vous avec votre médecin afin de recevoir le bon diagnostic.

L’exercice physique comme traitement de première intention

Le traitement de première intention de l’arthrose comprend de l’exercice physique, une éducation thérapeutique du patient et des changements dans son mode de vie. Les exercices, qui ciblent le genou, sont supervisés par un kinésithérapeute, en cabinet ou en télésoin. Les exercices sont alors constamment adaptés aux douleurs et à la capacité physique du patient. 

En plus de ce traitement de première intention, des analgésiques comme l’ibuprofène et le paracétamol peuvent être indiqués sans ordonnance si la douleur est trop forte, et pour de courtes périodes de temps. Vous devez toujours consulter votre médecin avant de prendre ce type de médicaments pour éviter les effets secondaires et les interactions médicamenteuses.

Autres méthodes pour traiter l’arthrose du genou

Si le traitement de première intention ne suffit pas à soulager les symptômes causés par l’arthrose, le patient peut se voir proposer d’autres traitements complémentaires à l’exercice physique. On peut avoir recours aux injections de cortisone en complément dans les cas d’arthrose les plus sévères. Ces injections ne servent qu’à limiter la douleur à court terme et sont réalisées par un médecin spécialiste (médecin de médecine physique et de réadaptation, rhumatologue, chirurgien orthopédiste). Il faut avoir recours aux injections de cortisone avec précaution et seulement quand l’exercice physique n’a pas permis de soulager les symptômes.

Certaines personnes souffrant de gonarthrose trouvent que le port d’orthèses (ou attelles) aide à réduire la douleur et à améliorer la mobilité du genou, ce qui leur permet de reprendre certaines activités du quotidien. 

Dans de rares cas, une arthroplastie, intervention chirurgicale visant à remplacer partiellement ou totalement l’articulation, peut être nécessaire. On estime que seulement 10 à 20% des patients souffrant d’arthrose du genou ont besoin de ce type d’intervention. Si la chirurgie peut s’avérer efficace, elle n’est jamais sans risque. Toute opération chirurgicale comporte un risque de développement de caillots sanguins et d’infection.