Lombalgie chronique – symptômes, diagnostic et traitement

La lombalgie est une pathologie fréquente, qui touche 50% de la population chaque année. 90% des gens en souffriront au moins une fois dans leur vie. Le passage à la chronicité est plus rare. Il touche seulement 10% des cas de lombalgies aiguës, mais représente 90% des besoins médicaux. La lombalgie chronique se définit par une douleur lombaire (partie basse du dos), sur une durée de plus de 6 mois.

Symptômes de la lombalgie chronique

Une modification dégénérative (arthrose) de la colonne vertébrale n’aboutit pas forcément à des symptômes. Il n’y a que très peu de corrélation entre les lésions observées à l’imagerie et les symptômes. Mais quand il y a des symptômes, ils sont souvent assez handicapants. Une douleur lombaire n’est par exemple pas forcément un signe d’arthrose. La majorité des lombalgies sont communes, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas liées à une pathologie spécifique. 

Les symptômes les plus fréquents sont : 

  • Douleurs
  • Raideurs
  • Difficultés à se lever ou à bouger après un temps de repos
  • Faiblesse dans le bas du dos
  • Manque d’énergie pour se tenir debout ou s’asseoir en restant droit

Si vous ressentez l’un de ces symptômes, vous devriez rapidement prendre rendez-vous avec un kinésithérapeute ou votre médecin généraliste pour recevoir le bon diagnostic.

Les facteurs de risque de lombalgie chronique

Il existe des facteurs favorisant le passage à la chronicité des symptômes de lombalgie aiguë : 

  • Des facteurs propres à la douleur : plus elle est intense et, au plus souvent vous avez eu mal dans le passé.
  • Des facteurs liés à la prise en charge : trop de repos, trop d’arrêt de travail et un traitement initial trop timoré
  • Des facteurs propres à l’activité professionnelle : Des conditions de travail insatisfaisantes, un travail physique, et l’impossibilité d’aménager une reprise
  •  Un isolement social, familial ou amical
  • Des facteurs personnels : l’âge, un fond anxieux, une situation personnelle compliqué

Diagnostic des lombalgies

L’étape la plus importante dans le diagnostic de lombalgies, est de s’assurer que ces lombalgies soient “communes”, c’est à dire qu’elle ne soient pas secondaires à une pathologie. 

Le recours à l’imagerie (IRM ou scanner) n’est pas toujours nécessaire, si la douleur évolue depuis moins de 3 mois et qu’aucun signe d’alerte n’est retrouvé à l’interrogatoire.

Si la douleur dure depuis plus de 3 mois ou qu’un signe alerte le médecin, le recours à une imagerie est indispensable. Il peut s’agir d’un scanner ou d’une IRM, sans préférence. Cet examen permettra d’écarter des pathologies tumorales, infectieuses ou inflammatoires.

Cet examen d’imagerie n’est pas réalisé pour déterminer la cause de la douleur. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, les facteurs expliquant la douleur sont multiples, et l’imagerie n’en explique qu’une petite partie.

L’exercice physique comme traitement de première intention

Le traitement de première intention, à la fois pour la lombalgie mais aussi pour l’arthrose des articulations périphériques (genoux, hanches, épaules, mains…), combine une éducation du patient et des exercices personnalisés. Ces exercices qui ciblent le dos ou les cervicales doivent être supervisés par un kinésithérapeute, en cabinet ou en télésoin. Ils doivent être constamment adaptés au patient selon sa douleur et sa capacité physique. 

En plus de ce traitement de première intention,  si la douleur est trop forte, des analgésiques sans ordonnance peuvent être utilisés pour de courtes périodes de temps. Vous devez toujours consulter votre médecin avant de prendre ce type de médicaments afin d’éviter les effets secondaires et les interactions médicamenteuses.

Les autres traitements existants

Certains patients utilisent un corset pour soulager leurs douleurs lombaires. Si ce type d’équipement peut soulager les symptômes, il empêche le patient d’utiliser ses propres muscles dorsaux. Cela peut progressivement affaiblir les muscles du dos, ce qui peut sur le long terme aggraver les symptômes. 

Dans de rares cas, une chirurgie de la colonne vertébrale peut être envisagée. Toute opération présente un risque de développer des infections et des caillots sanguins. Les risques sont par ailleurs plus importants pour une opération de la colonne vertébrale. Les nerfs de notre colonne vertébrale contrôlent l’ensemble de notre corps, y compris nos muscles et nos organes. En traitement de la lombalgie, l’intervention chirurgicale la plus fréquente est l’arthrodèse vertébrale, qui implique de fusionner deux ou plusieurs vertèbres. Il faut toutefois garder à l’esprit que la fusion des vertèbres élimine ensuite tout mouvement dans cette zone.